12 octobre 2011 à 07:18
Nasri libère la France
C'est à l'image de sa campagne qualificative. L'équipe de France a encore vécu des moments compliqués contre la Bosnie, mardi soir. De la 40e minute et l'ouverture du score de Dzeko à la 78e et l'égalisation sur penalty de Nasri, elle a même été virtuellement expédiée en barrages. Mais s'il semble écrit que ces Bleus-là n'auront rien dans la facilité, le nul obtenu contre la sélection de Safet Susic leur offre le temps nécessaire pour continuer à travailler. Cela tombe plutôt bien. La prestation laborieuse livrée dans un Stade de France soudain plongé dans l'ivresse a de nouveau montré qu'il en restait, du boulot. Loin des standards de jeu prônés par Laurent Blanc, Rémy et ses équipiers ont dû leur qualification davantage à leur refus de la défaite qu'à une réelle maîtrise des évènements.
Pendant une mi-temps, ce France-Bosnie a été un condensé de ce que l'on en redoutait. Dès les premières minutes, la fébrilité dégagée par Rami et Réveillère, auteurs de deux pertes de balle, ont laissé apparaître quelques doutes sur la capacité des Bleus à se hisser à la hauteur de l'événement. Impression confirmée à chaque accélération bosnienne dans le couloir gauche de la défense tricolore où Evra et Abidal ont souvent pris l'eau. S'ils n'ont rejoint les vestiaires qu'avec un handicap d'un but, les Bleus peuvent remercier la maladresse des Misimovic & co qui n'ont cadré que deux de leurs dix tentatives. En face, preuve qu'elle a eu du mal à donner le change, la France n'a, elle, frappé que deux fois. Seul frémissement : une incursion plein axe de Rémy, mais l'attaquant a emmené son ballon trop loin.
Parce qu'elle ne s'est pas toujours montrée assez patiente dans la construction, l'équipe de France a perdu une bataille chère à Laurent Blanc, celle du milieu. Sans doute a-t-elle également voulu trop se reposer sur les appels de Rémy, l'homme en forme côté tricolore. Mieux en deuxième période, mais pas toujours heureuse à l'image de ce coup franc sur la barre de Nasri (71e), elle a finalement profité d'une faute de Spahic dans sa surface pour revenir au score, et laisser éclater sa joie. Quatorze mois après son intronisation, Laurent Blanc a rempli l'objectif qu'il s'était fixé : qualifier les Bleus pour le prochain Euro. En attendant de se pencher sur la préparation de l'événement et la problématique de cette liste de 23 à bâtir, il prendra certainement le temps de savourer ce quinzième match d'affilée sans défaite. Le plus important. -
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