13 février 2012 à 22:07
Obraniak, fallait pas l'écarter
Peu utilisé à Lille, Ludovic Obraniak avait été transféré à Bordeaux en janvier avec l'ambition de relancer sa carrière. Dimanche, l'international polonais a joué un bien vilain tour à son ancien club, en signant un doublé décisif dans la victoire des Girondins au Stadium Nord (4-5).Auteur d'un doublé, et notamment du but de la victoire à la dernière minute, Ludovic Obraniak a réussi son retour au Stadium Nord, en offrant un succès incroyable aux Girondins de Bordeaux à Lille (4-5) dimanche. Transféré au mercato hivernal par le Losc, qui ne comptait plus sur lui, le milieu de terrain franco-polonais a été le bourreau de son ancienne équipe. Même s'il récuse tout sentiment de revanche. "Je n'étais pas parti là-dessus, a confié Obraniak à Sud-Ouest. Cela aurait été le meilleur moyen de faire un mauvais match. Dans mes rêves, oui, j'avais pensé que ça pouvait arriver, mais la réalité peut parfois être toute autre."
Obraniak n'avait sans doute pas imaginé un tel scénario. Que son équipe ouvrirait le score dès la 2e minute, puis mènerait 4-1 à l'heure de jeu sur la pelouse des champions de France. " Au niveau des émotions, c'était vraiment intense, raconte l'ancien Messin. Nous avions à coeur de faire un gros match contre une grosse équipe. Cela a été le cas, même si à 1-4, on n'a pas le droit de se faire remonter à 4-4. L'important est d'avoir gagné."
Modeste, Obraniak ne précise pas qu'il est l'auteur du but victorieux. Et ne cache qu'il a eu un peu de réussite sur sa frappe, puisque c'est en glissant qu'il a trompé Mickael Landreau. "Je la prends comme je la sens, tibia ou cheville, je ne sais plus trop (rires). Elle part croisée comme il faut."
A l'arrivée, le scénario est aussi magnifique pour Obraniak qu'il est cruel pour Lille, qui laisse le duo PSG-Montpellier s'envoler en tête du classement. "Honnêtement, tout s'est passé très vite, tout s'est chamboulé dans ma tête. Au final, c'est une belle fin pour moi. Ça m'embête forcément que ça tombe sur les Lillois, mais, quelque part, peut-être ont-ils eu tort de ne pas me faire confiance à un moment donné ?"
Commentaires